Un article à lire: Les quatre visages de la femme.
Par Laura Winckler, auteur du livre "Femme fille de déesses"
Mère ou fille, épouse ou maîtresse, prêtresse
ou courtisane, reine ou servante, l’éternel féminin reste un mystère que les
mythes et les légendes tentent de nous révéler à travers leurs récits. Cette
symbolique universelle tourne autour de quatre visages de la femme qui
s’offrent comme les quatre facettes complémentaires du miroir de l’âme
féminine. |
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Vient de
paraître: le livre "Femme-fille de déesses". Auteur: Laura Winckler.
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Les représentations les plus archaïques de
la femme sont celles de la Grande Déesse, que l’on retrouve dès la
Préhistoire comme source de toute vie. Avec le temps, les fonctions de
cette unique Déesse vont se diversifier et elle prendra de nombreux
visages, plus ou moins vénérés dans les différentes civilisations du
monde. |
La courageuse Athéna La femme est également l’énergie et le courage qui accompagnent et inspirent le chevalier dans son combat. Elle est une force intelligente qui défend la vie et les valeurs de la paix et de la civilisation. Son visage concentré, presque sévère est celui d’Athéna, la guerrière civilisatrice, la grande vierge qui apporte aux hommes l’olivier qui nourrit et éclaire. On la retrouvera sous les traits de Jeanne d’Arc ou de Marianne, et de femmes préoccupées par la société de leur temps comme la révolutionnaire Olympe de Gouges ou la militante Flora Tristan. Déméter, la généreuse Lorsque la femme devient mère, elle enfante, nourrit, élève, éduque. Elle prend alors en Égypte le visage d’Isis à l’enfant, ou de Déméter qui offre aux Grecs les richesses de la nature épanouie ou encore de la Vierge Marie dont le Fils incarne l’Humanité entière. Elle est mater, mère, substance porteuse du miracle de la nouvelle vie. Elle est vie, tendresse, douceur mais aussi fermeté et exigence. Par elle s’accomplit la création et se vit le mystère de l’immortalité à travers cette chair qui perpétue la présence de la lumière de l’esprit dans la matière. On la reconnaît dans toutes les mères et aussi dans des saintes ou religieuses qui mettent leur bonté au service de la souffrance du monde, telles Mère Térésa ou Sœur Emmanuelle, parmi bien d’autres. Héra, pouvoir et magie Elle peut être aussi femme de pouvoir, lorsque la connaissance se fait action et qu’elle parvient à libérer la puissance de la sagesse, pour guérir les corps et les âmes. Ce sera alors la sorcière ou la magicienne, telles Morgane dans la légende du roi Arthur ou la déesse lionne égyptienne Sekhmet, la puissance dangereuse qui blesse et qui soigne en même temps. Elle peut être l’épouse du mystère et vivra cela comme un mariage mystique. Elle sera alors prêtresse aux pouvoirs oraculaires, sibylle ou visionnaire. Son pouvoir s’exprimera également dans la souveraineté, gagnée par une profonde maîtrise de soi et le service à un idéal collectif. Dans son sillage, on peut retrouver quelques grandes souveraines ou femmes d’Etat, comme Hatshepsout, la Reine de Saba, Cléopâtre, Elisabeth Ière, la Grande Catherine de Russie ou la Reine Victoria. Mais Héra est aussi l’initiatrice, celle qui met à l’épreuve pour libérer le pouvoir. Elle devient l’épouse de la puissance, comme Héra, épouse de Zeus, dont le dessein est de conduire l’homme au sommet de sa propre puissance. Elle lui apprend à sortir victorieux de ses peurs et de ses doutes, comme elle le fera avec Héraclès, qui deviendra un héros immortel. Héra éprouve l’individu pour le faire naître à l’invisible. Le nom de ces éveilleuses nous est en général inconnu, mais leur forme suprême est représentée par Sophia, la Sagesse, qui symbolise le mariage sublime où finalement masculin et féminin redeviennent le grand Un.
(1) anima : archétype féminin résidant dans
l’inconscient masculin selon C.-G. Jung |
Mis à jour : 14-01-2010 08:29 PM
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